AaRON

 » Duo lumineux « 

AaRON, est un duo qui a pris d’assaut la scène française en 2006 avec leur tube U Turn (Lili), puis la sortie un an plus tard de leur premier album éponyme. Leurs deux opus suivants, Birds in the Storm en 2010 et We Cut the Night en 2015, qu’ils ont défendus lors de plus de 300 concerts d’Istanbul à New York en passant par Moscou, ont confirmé le succès public et critique de ce groupe composé de Simon Buret et d’Olivier Coursier. Bonne nouvelle pour les fans, la sortie début 2020 de leur EP Odyssée n’était que le premier pas avant la sortie d’Anatomy of Light, leur nouvel album à paraître le 18 septembre. Rencontre.

Présentez-nous AaRON en quelques mots.

Nous sommes un groupe de musique composé de deux membres : Olivier Coursier et Simon Buret. Groupe de deux, mais groupe quand même.
AaRON = All Anchors Rose Over Night

Votre nouvel album Anatomy of Light reprend les 4 titres de l’EP Odyssée sorti début février, pourquoi ce choix d'avoir d'abord présenté quelques titres ?

Nous cherchions comment créer une préface, une forme de bande annonce de ce qui arriverait par la suite ; comme un premier rendez-vous. Ces 4 titres donnent le spectre de ce que sera Anatomy of Light, c'est une cartographie de l'album à venir.

Quelle a été la genèse de cet album ?

Je crois que la vie est une bonne source d'inspiration; on remplit sans s'en rendre compte son sac d'émotions diverses, et un jour, il est temps de le déverser sur la table de la création. Nous cherchions, un peu comme à chaque album, à pousser nos lignes un peu plus loin, aller chercher des réponses juste après la zone de confort, là où l'inconnu fait face ; tant dans les textes, que dans les compositions et sons employés nous cherchions le risque, celui d'"oser" se réinventer.

De quel film pourrait il être la B.O. selon vous ?

Chaque album est un peu un journal de bord de nos quotidiens (autant d'Olivier et moi même, que celui des auditeurs qui traversent le voyage avec nous), peu à peu qu'on le veuille ou non, ça forme la B.O de nos vies peut être.

Est-ce que vous avez changé votre manière de travailler entre votre précédent album We Cut The Night (2015) et Anatomy of Light ?

Il y a eu énormément d'échanges, même à distance, entre Olivier et moi même ; le fil reliant l'ensemble s'est étiré sur plusieurs mois ; c'est l'album le plus long dans sa construction, le plus tentaculaire qu'on ai entrepris. Si on à pris Odyssée comme titre de l'E.P, c'est que parfois on avait vraiment la sensation d'être dans l'odyssée d'Ulysse, tant par les vallées, les mers, les monstres, et la beauté qu'on traversait. Depuis toujours, chaque titre est pour nous un paysage de l'âme qui le compose, et ce fut une vrai conquête de la cartographier, cette nouvelle terre là. Lumineuse. Chaque titre, nous l'avons vu comme un axe de lumière différent, de la première étincelle, à la foudre, à la lumière caressante. De tout ceci , ces voyages là, est né Anatomy of light, on trouvait belle l’idée de parler de toutes ces formes de lumières traversées .

Sur la pochette d’Odyssée on vous voit vous prendre en selfie sur un escabeau. Quel a été la réflexion derrière ce visuel ?

Il y'en a 3 :
- L'échiquier de la vie, la place de chacun, du fou au roi, au pion, la place qu'on s'octroie, le rôle distribué à tous à la naissance, et l'injustice qui en découle .
- L'échelle sociale, qui est l'axe majeur hiérarchique sur lequel nos sociétés se construisent
- L'extrême puissance de ces nouvelles divinités que sont les mondes virtuels. C'est en train de devenir une religion mondiale, et dans l’image cet écran d'où sortait la lumière se voulait symbole du nouveau divin.

Avez-vous des projets en parallèle d’AaRON ? Quels sont-ils ?

Nous avons tous les deux des vies très créatives, que ce soit en photographie, écriture, peinture...

Avez-vous profité du confinement pour faire une pause ou au contraire, pour créer ?

Nous n'avons jamais été aussi productifs !

On vous laisse le mot de la fin !

Nous n'avons qu'une seule planète.