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RENCONTRE AVEC AGAPE
Pierre-Alain Grégoire, alias Agape, chante les paradoxes d’une époque sur-connectée, où le réel se heurte à sa distorsion numérique, où nos têtes sont chahutées par le torrent des images et des sons qui défilent dans un bruit continu et déconcertant. Tsunami, son premier EP, nous a permis de faire un pas de côté dans ce climat saturé. Et notamment la chanson“On ne vit qu’une fois” où, en marge d’une course collective effrénée, Agape se pose le temps d’une chanson pour respirer, un peu. Rencontre avec Agape !

Hello Agape !
Salut Suzon

Ton nouvel EP s’appelle TSUNAMI, pourtant sa pochette est faite au pinceau léger, fleurie & hyper-colorée. C’est quel genre de Tsunami ?
De manière générale j’aime le jeu des esthétiques qui ne vont pas forcément dans le même sens. Raconter des histoires tristes avec plein de couleurs par exemple, ou l’inverse, car il y a une nuance qui en ressort et chacun reste libre dans son interprétation.

Elisa a tout se suite capté l’idée en me proposant une image colorée oui, mais pas si légère que ça : je vois quand même un type qui va sauter du toit de son immeuble après que l’eau ait submergée la terre sous un ciel enflammé

Ton sujet favori : l’anxiété. Être parisien y est pour quelque chose ?
Pas sûr, je crois qu’on peut vivre un peu partout et expérimenter des émotions similaires, surtout aujourd’hui où on a du mal à se déconnecter des choses. Avoir des nouvelles tout le temps, de tout le monde, c’est fatiguant mentalement, je crois pas qu’on en ait besoin, pourtant c’est terriblement tentant. Où que l’on soit il faut juste trouver la bonne dose.

Parler de l’anxiété en français, c’est plus difficile qu’en anglais ?
Je suis pas tout à fait bilingue donc a priori non, ce serait plutôt l’inverse

Il y en a un autre sujet qui trône dans ton premier album ?
Je parle bien évidemment de l’amour ! C’est clairement un sujet d’avenir, qui peut gagner à être connu. C’est à la fois un remède au mal de crâne ainsi qu’un moyen de transport universel. L’amour brûle mieux que le bois pour chauffer nos petits coeurs.

« Oula » (2019) et «On ne vit qu’une fois» (2021) ont les mêmes reals (Naïma Le Cesne et Thibaut Louvrier). On passe d’une journée d’été en chemise à fleurs, avec un nounours en protagoniste et un soleil en éclairage, à une balade en pleine nuit dans des rues désertes presque apocalyptiques. Qu’est-ce qui relie ces deux clips à ton projet ?  L’envie de variété. J’ai des phases quand je compose, et je ne veux pas m’interdire d’utiliser telle ou telle couleur au nom d’une direction esthétique, alors j’ai des chansons estivales et légères ainsi que d’autres plus citadines. Mes amis Naïma et Thibaut, a qui on doit ces deux clips, ont bien sû mettre en lumière le concept qui se trouve derrière chacun de ces titres

Depuis la fenêtre de ton home-studio sur la Butte Montmartre, tu regardes où pour avoir de l’inspi ?
Mon chat, et parfois il me dit quoi faire.

Tu n’as encore jamais défendu ton projet sur scène (il me semble). C’est indispensable ou finalement on se débrouille autrement ?
Je n’ai pas encore pu jouer cet EP en concert, malgré tout j’ai déjà eu l’occasion de faire des scènes avec ce projet, jusqu’à janvier 2020. Je crois que c’est indispensable oui, essentiel même. Ça raconte autre chose de la société que de voir des troupeaux sur les escalators des grandes surfaces.

Ton EP et ta musique en général, on peut l’écouter assis-e ou elle est meilleure debout ?
D’abord assis, puis allongé. Et peut être un jour debout

C’est quoi la suite ?
Je tente de pousser les murs de mon home studio en explorant des nouveaux paysages de son. En ce moment c’est ma réponse à tout ce qu’on ne peut plus faire

Le mot de la fin ?
Merci !!

Suzon Depraiter

Author Suzon Depraiter

Rédactrice en chef web, Suzon est surtout fan de boules à facettes et de fringues à paillettes.

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