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Un Chantier des Francos fait pour et par
les artistes.

Depuis plus de 20 ans, le Chantier des Francofolies accompagne les artistes. Après Fils Cara, rencontre avec Ussar, l’un des 22 sélectionnés de la saison 2020/2021. L’artiste, producteur et pianiste depuis 20 ans nous raconte son projet, ses influences et son parcours au sein du festival de l’émergence musicale.

C’est qui Ussar en 3 mots ?
Auteur, compositeur, producteur.

Le texte est une chose importante pour toi, quelle est ta recette ?
La sincérité, le fait que le texte soit ciselé, sans divagation, il faut que ça tombe juste. Je pense que si tu es sincère avec toi c’est la seule façon de pouvoir toucher les gens.

Ça commence comment une histoire d’USSAR ?
J’ai un côté très cinématographique, j’adore le story-telling et raconter des histoires. Y’a une vraie tradition à la narration quand tu écoutes Renaud, Aznavour, Charlélie Couture. C’est souvent des images qui me viennent, une première phrase et après, je déroule une histoire.

« Le Chantier des Francos, c’est évident que c’est un moment de travail pour aller plus haut plus loin »

Tu parles de poésie, à quoi tu nourris ta prose ?
Le quotidien, y’a énormément de choses, ça peut être des histoires passées. Je regarde beaucoup les gens, je m’invente des histoires sur eux. J’ai un rapport très fort à la poésie traditionnelle, j’en lis pas mal et y’a des couleurs et des auteurs qui me touchent particulièrement. J’étais très fan de Boris Vian, il a une modernité dans la langue, il utilise des mots complètement abscons, qui sortent du langage poétique et qui se réinventent. Et j’aime beaucoup Renée Char pour le côté surréaliste et association d’idées qui font comme des coups de peintres avec des mots.

Pourquoi une fascination pour la mélancolie ?
Je ne pense pas avoir une fascination pour la mélancolie, Ussar c’est un réceptacle à tout ce que je ne suis pas, dont cette mélancolie profonde que je n’ai pas forcément.

Tu as produit tout ton projet chez toi. C’est quoi les points positifs et les points négatifs à produire son projet seul ? Y’a un rapport à la solitude qui est différent ?
T’as quelques heures ?? Je rigole les points positifs à produire, c’est que je suis un peu un control-freak.
Et comme je suis producteur, une texture ou un synthé, je connais sa place, quand je compose j’entends la musique comme un tout. C’est une évidence pour moi de composer seul, de produire et d’aller jusqu’au mix seul. Après des fois un truc qui pourrait te prendre 5 min en équipe peux te prendre 2 jours parce que tu te demandes « Cette snare (caisse-claire, ndlr) est-ce que c’est la bonne ? » Et donc c’est une boucle sans fin, c’est bien parfois d’avoir quelqu’un à coté pour te stopper dans tes réflexions. Quand tu vas d’auteur, compositeur, interprète, au mix c’est toujours compliqué de garder cette première émotion.

C’est important d’être un artiste multi-casquettes ?
C’est très important surtout de savoir ce qui t’appartient et d’être sincère. Pour cela, il faut que tout sorte de toi.

Pour toi faire parti de la sélection des Francos ça représente quoi ?
C’est une vraie chance, je pense que c’est un moment où l’on peut se mettre en danger, où l’on peut peaufiner des choses, les casser. Avec beaucoup de bienveillance notamment avec les intervenants, l’accompagnement. C’est évident que c’est un moment de travail pour aller plus haut plus loin. C’est important de mettre quelques coups de masse là ou tu pensais avoir des murs inébranlables.

Découvrir les 22 sélectionné(e)s de la saison 2020/21

Amaurie
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Laura Naval

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