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COVID OBLIGE

FACE B : Le nouveau format du Cabaret vert

Cette année, crise sanitaire oblige, le Cabaret vert n’a point du tout été le même. Pourtant, les festivaliers étaient au rendez-vous, malgré une édition affectée par le protocole sanitaire. L’un des évènements majeurs de Charleville-Mézières a su se réinventer autour d’un format long, Face B, mêlant musique, bande dessinée, food, et écologie. La programmation musicale dirigée par Christian Allex s’est déroulée sur quatre jours, du 26 au 29 août 2021. Des artistes de prestige ont été convié·es et nous ont offert un show exceptionnel. Le groupe IAM nous a fait l’honneur d’être présent, mais aussi les rappeurs Soso Maness et PLK, la rappeuse rémoise Leys et le chanteur suisse Stephan Eicher.

L’édition de 2020 a été annulée en engendrant de nombreuses pertes, charges et obligations de paiements sans les retombées économiques habituelles. Cette annulation a entraîné toute une série d’impacts, culturels, financiers et touristiques. Malgré cela, Boris Ravignon, le maire de Charleville-Mézières a continué à verser de l’argent à l’association pour le maintien de son existence. « Il ne devrait pas y avoir de festivals en France qui disparaissent à cause de ça ». Pour celui qui vient tous les ans avec sa famille, le Cabaret vert est bien plus qu’un rendez-vous annuel, c’est une tradition familiale. « Petit à petit c’est devenu un des moments où la famille se retrouve ». Les festivaliers ont aussi joué un rôle majeur car, en guise de soutien, la plupart n’ont pas demandé le remboursement de leurs places.

Le Cabaret vert c’est une ambiance de folie, des festivaliers chantant à tue-tête les musiques de leurs artistes préféré·es, des danses endiablées et des moments entre ami·es. Mais la dimension touristique du festival a aussi toute son importance. Pour le maire de Charleville-Mézières, le Cabaret c’est aussi « une véritable vitrine pour faire découvrir le territoire et le faire aimer. C’est un vecteur d’images exceptionnelles ».

L’édition de 2021 a pu avoir lieu sous certaines conditions car son organisation a été un véritable défi selon le programmateur Christian Allex. La présentation du pass sanitaire et du test PCR est contrôlée à l’entrée. Les jauges acceptées sont restreintes. Le 28 août, le nombre de festivaliers tournait autour de 7000 personnes au lieu de 25 000 habituellement. Un important soutien financier a été maintenu notamment sur le volet sécurité. Enfin, le maire de la ville a pris part dans les négociations du festival avec les services de l’État. « J’ai exprimé au préfet qu’il fallait tout faire pour que le festival ait lieu ». dit-il. Il a aussi négocié le maintien de la buvette pour préserver l’ambiance du festival.

Malgré des négociations difficiles et une crise toujours bien présente, le festival est un pari réussi. Ce ne sont pas les artistes qui diront le contraire. Chilla a adoré le public et l’ambiance du festival. « Ils étaient très chaud. Franchement ça fait plaisir surtout après l’année qu’on a passée. On sent que comme nous, les gens en avaient besoin ». La rappeuse Leys partage le même avis que Chilla « J’ai aimé le fait que le public soit aussi impliqué et réceptif ». Elle affirme n’avoir pas du tout ressenti les restrictions liées au Covid. Enfin, le rappeur marseillais Soso Maness, entouré de son équipe, était très content de partager ce moment avec le public. «C’est comme si c’était un combat de boxe pour moi, parce que j’y vais, j’affronte 7000 personnes et je kiff ».

Photo : DarkRoom – Clément Caron

Audrey Makiesse

Author Audrey Makiesse

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