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SALLY

Avec son nouveau clip “Tout roule”, la jeune Sally sème le trouble entre rap et mélodies pop.

Avec Lord Esperanza & Yseult dans le studio immaculé de Planète Rap, sur le même banc que Vald et Chilla dans la dernière campagne engagée d’Adidas ou seule dans le décor rose poudré de la chaîne Colors, Sally fait se retourner toutes les caméras depuis sa signature chez Paramour. Et ce n’est pas seulement grâce à son style singulier, un ton surréaliste, qui fait parfois penser à ces instagrameuses fictives portant la 3D aussi bien qu’une marque dont elles sont les égéries digitales. “Parfois” parce qu’avec Sally, ou Sweet Chilli Sally pour les curateurs du premier jour, c’est jamais pareil.

Au début, on a entendu “Vrille”. Un premier single glacial qui dépeint une rupture sur fond de sonorités trap, rap et hip-hop. Cheveux à moitié bleus, assortis aux sourcils. Ambiance street pour commencer mais raffinée pour finir : deux allures en une teinture. Il y a eu Corps à Corps aussi, JFLA, Plus le temps, Puisqu’il faut, Roulette Russe, tout ça dans un premier EP qui parlait d’amour sous toutes ses formes, malgré une tracklist cinglante, alternant entre chant et rap. Cet été, le single «Quand je veux je peux» extrait de son premier album est arrivé, solaire, entraînant, entêtant, plus élaboré qu’un summer hit mais quand même sorti à la bonne saison. Et là, 23 septembre 2020, Sally dévoile “Tout roule”. Depuis, ses mots tournent en boucle. Sa voix versatile aussi, passant sans transition du grave à l’aigüe, d’un phrasé haché presque r’n’b à une mélodie pop enfantine auxquels elle nous a habitué. Mais cette fois-ci, ils illustrent sa maladie, la bipolarité. 


“Je crois que je commence à devenir dingue”

Avec un flow qui détonne, Sally pose des mots légers sur un thème lourd. Piégée dans une boîte en overview ou le visage collé à la cam, la jeune artiste s’enferme dans un décor claustrophobique pour mieux traverser un champ infini. Tandis, qu’entre le blanc et l’écarlate, il n’y a qu’une tenue, parfois effacée, souvent excentrique.

Avec “Tout roule”, Sally réussit alors à ancrer son univers à partir d’un rap et d’une mélodie pop, d’un texte puissant aux accents ironiques, d’un style variable en nano-secondes et d’un timbre de voix muable. Tout est versatile. Et pourtant, on saisit l’ambiance.

Suzon Depraiter

Author Suzon Depraiter

Rédactrice en chef web, Suzon est surtout fan de boules à facettes et de fringues à paillettes.

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