ESPLANADES
Avec son EP "Farewell-O-Scope", le groupe lillois Esplanades conjugue eighties, second degrés, électro new-wave, pop hybride et doigts d'honneur. Tout ce qu'il faut pour finir 2020.
Esplanades : vaste espace libre en avant d’un édifice, au singulier. Groupe lillois au pluriel. En tout cas, c’est ce qu’il veut nous faire croire. Car sous cette pop flamboyante, s’agitant sur un parterre de rock alternatif et dansant dans un décor d’électro-new wave, ce sont les mélodies synthétiques anglaises des eighties qu’on reconnaît. Les paroles anglophones finissent de compléter le drapeau de l’Union Jack en sous-tasse, autant que cette étrange atmosphère qui plane sur la musique d’Esplanades, électrique, bouillonnante, prête à exploser.
Ce groupe, je l’ai découvert de la meilleure des manières, pendant qu’il faisait des doigts d’honneur au volant d’une voiture, dans son dernier clip. Le titre ? Happy Fuck you day. Au cas où on cherchait une formule de politesse pour débuter chaque journée de 2020, la voici. Une façon clair et concise d’accompagner en musique notre réalité, merci Esplanades, et de proposer un hymne à cette fabuleuse année. “Be less weird, play boring music” peut-on aussi lire en couverture d’un livre fictif apparaissant dans ce clip empli d’humour qui ferait un super slogan de promo.
Second degré et absurdité demeurent les composantes principales du reste de l’EP Farewell-O-Scope où quatre titres sous acide au tilleul parlent de « Sunset Ballet » sans grande conviction et affirment que tous les cafés sont tristes dans “Sad Cafes”. Mais notre préféré, c’est Happy Fuck you day.
Happy Fuck You day tout le monde ! Émoticône doigt d’honneur.