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Le Mastering

Le mastering est au mixage ce que le contouring est au maquillage aujourd’hui : la touche finale indispensable…

 

KAO te raconte tout !

Lorsque l’enregistrement est fini et une fois que l’ingénieur du son a terminé son mix c’est-à-dire traiter le son pour par exemple ajuster les aigus, doser les graves, adoucir la voix du chanteur (et éventuellement jeter les chœurs du batteur), il n’est pas encore temps d’envoyer les bandes au pressage ou de publier le tout sur internet !

Hé oui encore un peu de patience, car un titre n’est considéré comme terminé et apte à être diffusé qu’après une ultime étape de création : le mastering !

Le rôle principal du mastering est de permettre à un titre (ou un album par extension) de « bien » sonner sur tous les supports possibles, que cela soit un autoradio, une paire d’écouteurs cheap ou alors un système hi-fi de la plus haute qualité à plusieurs milliers d’euros…

Comme ça, peu importe si Kanye West écoute ton nouveau single dans sa voiture, en faisant son jogging ou à une soirée chez lui, ta prod’ sonnera bien à chaque fois et tu n’auras jamais des aigus trop perçants ou des basses anémiques, ce qui avouons-le, serait quand même un peu dommage !

Rendre le titre homogène sur différentes plateformes d’écoute représente la première facette du mastering.
La seconde, tout aussi importante, consiste à composer avec la LOUDNESS WAR* !
*(Guerre du volume pour les pas trop anglophones)

Depuis que la musique enregistrée existe, il y a eu des radios pour la diffuser… Et qui dit radio dit concurrence ! Les producteurs ne voulant donc évidemment pas que leur tube sonne moins fort que la chanson d’un concurrent, ils ont incité les ingénieurs du son (ceux là, on les retrouve décidément dans tous les mauvais coups !) à grappiller chaque décibel supplémentaire possible et à utiliser au maximum une technique de traitement sonore appelée la compression, phénomène qui donne l’impression subjective que « ça sonne mieux » et « plus fort ».

Toutefois compresser de manière excessive a un prix : la perte de certaines nuances. Car en touchant à l’amplitude des volumes et si l’on abuse du potard de compression sur un titre on peut vite en sacrifier la dynamique ou trop en modifier l’essence… Car comme souvent en musique, tout est affaire de dosage !

Ainsi, en plus de gérer l’homogénéité de la qualité sonore à travers les différents systèmes de diffusion, la personne en charge du mastering doit donc aussi composer avec l’air du temps et les tendances de l’époque, comme le fait que le niveau sonore des productions ne cesse d’augmenter. D’ailleurs c’est pour ça qu’il faut remonter le volume lorsqu’une chanson des Doors débarque dans la playlist après une de Maître Gims par exemple.

Moralité : si un pote vous fait écouter une maquette à lui et que vous ne savez pas quoi lui dire tellement ça sonne mal, vous pouvez toujours lui dégainer un petit : « Pas mal le mix, vivement le mastering ! »… 

 

Crédits photos : TDR

Thibaud Duquesne

Author Thibaud Duquesne

Rédacteur en chef du magazine KAO Mag

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