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Hey Djan

Avec ce premier EP éponyme, Hey Djan offre finement à découvrir tout un folklore injustement méconnu de notre côté de l’Europe.

Depuis près d’une décennie, une scène s’impose dans les musiques actuelles hexagonales et depuis peu, Hey Djan y participe activement avec succès. Il s’agit de ces groupes qui, à l’instar de Ko Shin Moon, Al-Qasar, Taxi Kebab, Yalla Queen, QuinzeQuinze ou Murman Tsuladze, ne cherchent pas à suivre une formule obsolète pour se faire un nom dans l’industrie musicale mais qui au contraire semblent s’attacher à réhabiliter le folklore traditionnel d’ailleurs musicaux dans une optique de sauvegarde du patrimoine et se placent en fossoyeurs de l’abjecte uniformisation de l’industrie culturelle occidentale.

Le groupe franco-arménien Hey Djan, initié par Adrien Soleiman (qui a entre autres déjà collaboré avec Malik Djoudi, Amadou & Mariam, Arman Méliès, Juliette Armanet, Kavinsky, Sébastien Tellier et Philippe Katerine) et qui compte comme membres les chanteurs Anaïs Aghayan et Djivan Abkarian (Howlin Jaws), ainsi que le multi-instrumentiste Maxime Daoud, le guitariste Adrian Edeline (Serpent) et le batteur Arnaud Biscay, s’attèle, à la manière d’un Omar Souleyman, à reprendre des classiques habituellement joués lors de mariages et fêtes populaires, pour les remettre au goût du jour chez les néophytes.

Avec Hey Djan, un premier EP de trois titres aux inspirations garage rock, parfois plus jazzy mais toujours habilement couplées aux traditions rythmiques et mélodiques propres à cette aire culturelle indûment minorée, le groupe dévoile un aperçu de la richesse folklorique de la région, elle-même influencée par ses voisins ainsi que par des millénaires d’histoire.

Leurs concerts, à l’instar de leur date aux Trans Musicales de Rennes cet automne, ont d’ores et déjà gagné un public français avide de découvertes sonores aussi originales que dépaysantes.

Crédits photo : Billie Thomassin

Michel-Angelo Fedida

Author Michel-Angelo Fedida

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