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Qu’on se le dise… le livre que Lorànt Deutsch lui a dédié est totalement hors sujet !

Il est le meilleur ami du musicien, sa lumière dans l’obscurité d’un studio de répète, celui sans qui nos batteurs ne cesseraient d’accélérer continuellement. Certains voient en lui un calvaire difficile à endurer mais il a sauvé nombre de vies au cours de sa longue existence. Et oui, plus de 200 ans que le petit met au tempo les troupes !

Retour sur ses premiers pas.

Créé en 1812 par le mécanicien Dietrich Nikolaus Winkel suite à sa rencontre avec Johann Maëlzel, mécanicien de la cour de l’empereur d’Autriche et pianiste, le métronome est breveté en 1815 par ce dernier qui en usurpe ainsi la paternité par une habile filouterie. Il est le premier instrument à indiquer le tempo par un signal audible et est rapidement vu comme un objet révolutionnaire pour l’avenir de la pratique musicale.

Là où Maëlzel voyait des indications de tempo trop imprécises (allegro, andante, etc.), ce qui a motivé ses recherches, le métronome permet aux compositeurs de préciser aux interprètes avec exactitude le tempo auquel jouer leurs œuvres. On vous voit les altistes au fond, avec ça plus d’excuse pour jouer à contretemps !

Ami de Maëlzel, Beethoven donne ses lettres de noblesse au métronome en publiant un livret d’interprétation de ses symphonies dans lequel il indique les valeurs métronomiques de ses compositions. Nombre de compositeurs joignent la marche, comme Pleyel et Berton, et il devient l’un des must have de la pratique musicale. Pour couronner le tout, sa commercialisation est pensée pour être accessible à toutes les bourses.

(On a trouvé que cette « photo » de Johann Maëlzel, désolé, ils avaient vraiment pas l’air ouf leurs appareils photo à l’époque).

Mais comme toute bonne invention qui fait fureur, le métronome a eu ses détracteurs (un peu comme le slip kangourou quoi).

Car son siècle de création voit également naître le Romantisme et il est vite vu comme un outil entravant l’expression pure des sentiments. Même Beethoven (dont nous avons trouvé le très joli portrait que vous pouvez admirer à côté) lui casse du sucre sur le dos en traître. Mais n’en déplaise aux romantiques, le métronome leur a survécu ! Paraîtrait même que de nos jours ils ne sont plus à balancier mécanique mais électroniques, on arrête pas le progrès ma p’tite dame.

Aujourd’hui, la quasi-totalité des enregistrements et une grande partie des live sont réalisés à l’aide de cette invention de génie, tous styles confondus. Du batteur de Meshuggah au claviériste de Beyoncé, tous ont ce doux “BIP.bip.bip.bip” au creux de l’oreille pour les rassurer et ce, grâce à un homme que nous ne remercierons jamais assez… Dietrich Nikolaus Winkel.

Maëlzel, rend l’argent !

JC Joam

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