LE NOISEUR
RELAX : le deuxième album de Le Noiseur
Après un premier disque remarqué, Du bout des lèvres, sorti en 2015, Simon Campocasso alias Le Noiseur revient avec un deuxième album : Relax. Un disque de douze titres dont l’unité réside dans l’écriture et l’interprétation nonchalante portée par la voix tantôt chantée, tantôt parlée du Noiseur.
Relax, tout roule, tu verras la vie sera cool. C’est avec ces mots à demi-rassurants que Le Noiseur termine son deuxième album, clôturé par le single éponyme. Un disque qui nous laisse sur une tristesse lumineuse, où le doux souvenir du Relax, take it easy du chanteur franco-libanais Mika, sorti en 2007, est repeint en nuances de gris.
Une palette de couleurs qui domine l’album, annoncée dès les premières notes où les mélodies franches, la voix affirmée et le second degré se mélangent en une douce poésie contemporaine.
Seul aux commandes, de l’écriture aux arrangements, Le Noiseur y a fait le choix de ne rien s’interdire. Des chansons écrites dans le peignoir humide du boxeur et des chansons soyeuses composées dans la robe de chambre du dandy. Dans les textes de l’album cohabitent alors désillusion et ambition comme avec Musique de Stade, titre clin d’œil au morceau Musique de chambre, sorti quelques mois plus tôt et qui fait écho à une période de doutes et de solitude artistique. Énergie et désespoir se rencontrent dans Dépression Nord, soulignant une époque où tout semble possible mais où trouver sa place reste une épreuve. Comme dans la vie, la mort traverse aussi cet album dont on entend les reliefs saillants dans Jimi Hendrix, Ciao Chéri ou encore Relax. Mais la mort côtoie l’amour, là aussi, avec Summer Slow 88 et Stone de Toi.
Douze tableaux qui jouent avec les styles et rassemblent une musique inspirée des grandes bandes originales des années 70 d’Ennio Morricone ou Philippe Sarde, le rap français des années 90 d’IAM ou de Fabe, tout en flirtant avec une pop urbaine et synthétique plus actuelle allant même jusqu’à une eurodance aux accents orientaux.