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LULU VAN TRAPP

Première sortie en cette nouvelle année, Lulu Van Trapp, dont l’album, I’m Not Here to Save the World, a éclos de façon tonitruante au printemps dernier, a choisi d’assouvir le dénuement de leurs adeptes par une réinterprétation de « Love On The Brain ».

Depuis avril dernier, I’m Not Here to Save the World (Because Music), a permis d’amener une kyrielle de prosélytes à suivre et à ne désormais jurer que par Lulu Van Trapp. Cette troupe de quatre musiciens aussi extravagants que déterminés qui – rendons leur justice – se sont démenés sans concession ou presque, depuis près d’une décennie, pour éblouir la scène indépendante hexagonale, peut désormais jouir d’un succès manifeste.

Toutefois, malgré l’éphémère décision gouvernementale d’autoriser les concerts, qui a néanmoins laissé l’occasion au groupe de tourner, acharnés, dans toute la France et d’organiser des représentations à thème dans les salles les plus en vue de la capitale, les nombreux amateurs de cette sensation relativement fraîche, réclament désormais de pouvoir se délecter d’une suite.

Le quatuor composé de Rebecca et Max, deux figures de proues de feu La Mouche, et de Nico et Manu de Spa Massage à la section rythmique, s’est lancé dans une réinterprétation du titre « Love On the Brain » de la chanteuse Rihanna, comme pour certifier qu’ils seront bel et bien toujours sur le front en 2022 et qu’ils ne comptent résolument pas disparaitre du circuit de sitôt.

« Ce titre de Rihanna nous a tout de suite plu, expliquent-ils dans leur communiqué de presse. Il rassemble un certain nombre d’influences que l’on partage, la soul, la prod lo-fi, cette façon de laisser toute la place à une interprétation. » Il est vrai qu’il n’est pas évident de s’attaquer à un tel monument du star system lorsque l’on cherche à intégrer une reprise à son répertoire. D’autant plus quand les interprètes francophones ont, afin de se démarquer de potentiels concurrents, développé un univers, autant visuel que musical, d’un burlesque aussi décadent qu’incandescent, qui rayonne d’authenticité.

Le challenge a néanmoins été relevé haut la main puisqu’il y a dans cette réinterprétation quelque chose qui pourrait donner à penser que l’on a ici affaire à une composition originale tant la famille Van Trapp réussit, à sa façon, à se réapproprier autant le texte que l’instrumentation du morceau. La reprise est également accompagnée par un clip à dimension expérimentale, réalisé par Anastasia Matouskoff (à l’instar de « Joan of Arc »). Les quatre musiciens y sont mis en scène dans un plan séquence fixé dans un boudoir, transformé en loge avant une potentielle représentation. Le fond dégage un profond sentiment de gratitude pour l’équipe qui les soutient depuis le départ, présente à l’écran pour l’occasion.

Crédits photos: ©Fiona Torre

« C’est toujours une histoire de monstre drapé de paillettes, de transformation et de transcendance, comme il y en a dans toutes nos œuvres visuelles. Mais ici, sans échappatoire car tournée en plan séquence, abordée frontalement, sans artifices, dans une performance si proche du réel qu’ils fusionnent, le regard droit dans l’œil de la caméra. C’était très émouvant et drôle de recréer de toutes pièces nos rituels, de sonder nos émotions d’avant concert et de les retranscrire à travers une mise en scène baroque, qui comme un coffret à bijoux luxueux renferme des émotions brutes, exprimées simplement. »,

conclut Lulu Van Trapp.
Michel-Angelo Fedida

Author Michel-Angelo Fedida

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