MARIE-GOLD
Remarquée sur les rap battles au Québec avant de collectionner les récompenses autour d’un premier album et deux EPs, Marie-Gold commence à se faire entendre dans le milieu du rap francophone. Un nom qui pourrait résonner plus loin encore avec la sortie d’un nouvel album-concept : Bienvenue à Baveuse City.
C’est sur la scène québecoise que Marie-Gold se fait une réputation. Celle d’une rappeuse bien décidée à ouvrir la porte d’un monde majoritairement dirigé par des hommes où elle s’affranchit des codes pour enfoncer barrière après barrière.
Passée reine dans l’art de faire ce qu’elle veut, elle dévoile le nom de son album en l’inscrivant sur sa robe au Gala de l’ADISQ (pendant canadien des Victoires de la Musique) et ne passe à nouveau pas inaperçue dans la presse outre-Atlantique. Une traîne flamboyante qu’elle tire jusque sur le plateau TV de «La semaine des 4 Julie», talkshow bien connu du petit écran canadien, où l’artiste livre une performance magnétique de son titre « La presse », extrait de son nouvel album.
Un univers coloré et divertissant rarement vu dans le rap où l’image complète le story telling. Dans le clip de C’est qui le boss?, premier extrait de l’album, réalisé par Pablo Escobar Tuduri, la rappeuse s’amuse de la bureaucratie et s’autoproclame “Boss” entourée d’enfants experts en revente illégale de biscuits. L’extrait est produit par le français Mammouth (OBOY, Lala &ce) avec des arrangements de Mike Clay (Clay and Friends).
Dans celui de Maison de Dicks, jeu de mot habile avec « Maison de Disques », Marie-Gold liste les relations qui ont teinté son chemin dans un milieu majoritairement masculin où des marionnettes complètent le casting. Sans offense (tous les noms ont été changés et la chanson envoyée préalablement aux personnes concernées), avec ludisme et non moins d’engagement, Marie-Gold se remémore toutes ses rencontres avec la volonté d’en ressortir grandie – et en paix.
Des mises en scène bariolées qui se glissent en sous-tasse et soutien d’une vision réfléchie sur le monde qui nous entoure : l’environnement, la médiatisation, l’égalité femme-homme, la politique. Des sujets variés régissant son album-concept dévoilé ce vendredi 11 février : Bienvenue à Baveuse City. Un manifeste exhaustif qui présente la ville fictive de “Baveuse City” où Marie-Gold incarne la dite «Baveuse». Mélangeant l’absurde à l’engagé et le ludisme à la sensibilité, elle y déploie une richesse fascinante de thèmes qui s’allie à des beats solides et variés. Un enchaînement de bangers qui s’écoutent en boucle.
