Palace Winter
Après deux ans d’absence, le duo australo-danois Palace Winter dévoile son troisième album d’indie-pop : Keep Dreaming, Buddy. Et on est fan, des vrai(e)s groupies.
Coup de coeur pour Palace Winter. On ne va pa s’arrêter là mais c’est bien de le dire dès le début. C’est en tombant sur sa live session de Top Of The Hill, filmée sur un court de tennis, qu’on a découvert le duo composé de l’auteur-compositeur australien Carl Coleman et de l’auteur-compositeur et producteur danois Caspar Hesselager. Une live session décalée, dans laquelle on entend les craintes de Carl Coleman concernant les échecs de ses relations au milieu d’une pelouse verdoyante sous un ciel plus que turquoise. Une plongée dans l’univers indie pop de Palace Winter qui vient de sortir son troisième album …Keep Dreaming, Buddy, paru le 23 octobre 2020 chez Tambourhinoceros.
Ce titre, comme d’autres de l’album, a été écrit l’hiver dernier à distance. Alors que Coleman vit à Tenerife et Caspar Hesselager, à Copenhague, dans la ville natale du groupe, une correspondance musicale débute :
« Caspar m’envoyait ses synthés et ses enregistrements de batterie depuis le Danemark, alors j’ai commencé à trouver des mélodies et des idées lyriques à enregistrer sur mon téléphone » explique Coleman.
Des idées qui lui viennent alors qu’il se promène sur cette étrange île volcanique, dort dans un hôtel rétro s’affichant comme un paradis oublié et vit dans une atmosphère flottante telle une réalité alternative, presque lynchienne. Le volcan devient alors une source d’inspiration, une métaphore de la vie : volatile, mystérieuse, belle, dangereuse. Un nouveau monde qui contraste avec le climat du Danemark où Caspar est resté.
En résulte un album assez vintage, qui explore les rythmes hip-hop, la soul des seventies, l’électronique des eighties et les guitares des nineties. La pop est toujours là mais diluée dans des influences variées, fusion des deux paysages de Caspar et Coleman. À leur environnements s’ajoutent aussi ceux de leurs guests : Lowly, Penny Police, Jason Lytle. Que du beau monde.
Crédits photos : Dennis Morton