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Asa

Dotée d’une riche palette musicale infusée d’une myriade d’influences créatives, l’artiste nigériane Asa, se sera créée son propre chemin vers la reconnaissance internationale grâce à des sonorités et composition novatrices, que l’on retrouve également sur son nouvel album à paraitre intitulé V

Quand et pourquoi avez-vous commencé la musique ?

J’étais assez petite quand j’ai commencé à faire de la musique. En prenant conscience du monde et des gens autour de moi, je me suis rendu compte que la musique était la seule chose qui restait constante, à laquelle je pouvais me fier. La musique était mon échappatoire.

Votre style se situe entre pop, afrobeat, R&B et soul. Lequel semble le plus pertinent pour vous aujourd’hui ?

Tout cela et même plus reste encore inexploité. Je suppose que la soul c’est ce qui raisonne le plus pour moi. Pas la soul comme un genre mais la soul dans n’importe quel style musical avec lequel je choisis de communiquer.

Vous dites que vous vous êtes permis d’être plus vulnérable dans ce dernier album. Est-ce que ce genre de vulnérabilité vous rend aussi plus forte ?

Je suppose que oui. Avez-vous déjà eu une lutte avec votre « éditeur interne», le plus grand ennemi de la créativité ? Si vous finissez, écorché et déchiqueté mais malgré tout avez produit quelque chose, ça vous rend plus fort.

D’où vient votre inspiration ?

Elle vient de la musique. La musique peint des images dans mon esprit. Elle donne le ton, l’intrigue et le langage pour moi. Écouter des conversations au hasard et observer des gens m’inspire également.

Vous expliquez que lorsque vous écrivez, vous jouez avec les sons et recréez parfois d’autres mots avec quelques bribes de mots, comme pour « Mayana ». Pouvez-vous nous en dire plus sur votre processus de création ?

Ça commence par la musique, puis les mélodies et quelques mots qui n’ont pas vraiment de sens. Puis dans ces marmonnements, il y a des mots qui prennent un sens. J’ai appris longuement à les respecter et à suivre le court des choses.

Cet album a été entièrement écrit et produit à Lagos, au Nigéria. Qu’est-ce que cela apporte par rapport à vos albums précédents ?

J’ai enregistré l’album à la maison, dans des murs familiers. Il y a quelque chose de différent lors d’enregistrement dans les studios traditionnels. Il faut du temps pour se familiariser avec l’espace, les gens sont des étrangers et cela coûte beaucoup d’argent par heure. Sur « V », j’ai enregistré avec des gens avec qui j’étais à l’aise et je pouvais enregistrer à n’importe quel moment de la journée.

Quelle est l’importance de la culture nigériane dans votre musique ?

Elle a de l’importance dans tous mes albums. Je ramène toujours ma maison/ma culture avec moi où que je sois dans le monde. Je ne peux pas être qui je ne suis pas, je suis nigérienne.

Vous avez choisi de chanter majoritairement en anglais, mais on peut aussi entendre quelques phrases en yoruba. Quelle est la différence pour vous entre ces deux types de sonorité?

Il y a des mots que je ne peux exprimer qu’en yoruba et que l’anglais ne ferait qu’atténuer. Quand j’utilise la langue anglaise dans les chansons, j’imagine que j’essaie d’être universel.

C’est la première fois que vous êtes en featuring avec d’autres artistes dans votre propre album. Est-ce que cela change quelque chose dans votre créativité ?

C’est agréable d’en apprendre davantage sur le mode de travail d’autres créateurs. Un point commun entre tous les artistes présents dans « V », c’est qu’ils sont extrêmement travailleurs et maîtres dans leur métier.

On imagine bien qu’être une femme noire dans l’industrie musicale doit parfois être difficile. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

Je n’aime pas me considérer comme une « femme artiste ». Je suis une artiste avant tout. Mais on ne peut pas nier qu’il y a des obstacles sur le chemin. D’abord, naître fille puis devenir une femme, artiste au Nigeria : vous êtes tout en bas de la hiérarchie. J’ai rarement vu des artistes féminines avec une longue carrière. Si vous êtes célibataire ou sans enfants, vous descendez de l’échelle. Sur la scène internationale, c’est une question de race. Vous n’êtes pas seulement noire, vous êtes africaine et vous venez du Nigeria.

Si vous deviez associer une couleur à votre album « V », laquelle choisiriez-vous et pourquoi ?

Vert olive. C’est ma couleur préférée. J’imagine parce qu’elle signifie la paix, l’harmonie et la sophistication.

Nous avons appris que faire de la moto est l’une de vos passions (nous pouvons le voir dans l’extrait « Océan »). Avez-vous d’autres passe-temps cachés ?

Quiconque me connaît bien sait que j’adore lire, c’est une habitude. Je rêve avec des livres.

Avez-vous de bons artistes à nous recommander d’écouter ?

Bien sûr. Il y a ces artistes et ces chansons que j’écoute en ce moment :

E Preciso Dar Um Jeito Meu Amigo – Erasmo Carlo

Brother – Emilio Santiago

Peace – Mannywellz & Tems

When my baby come – Prince

Love and Highlife – The Cavemen

Sad girls love money – Amaarae

Hrs and Hrs – Muni Long

Crédits photos : Lakin Ogunbanwo

Florie Pelage

Author Florie Pelage

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