Chopper
Le Danois Jonatan K. Magnussen s’était déjà formidablement illustré au-devant de The Love Coffin, il réapparait aujourd’hui aux rênes de Chopper, un projet artistique à l’originalité déconcertante.
Entre 2015 et 2020, le garage glam de The Love Coffin, véritable sensation de la scène indé de Copenhague, a fait vibrer les diggers qui peinaient à trouver du rock de qualité à se mettre sous la dent. Aujourd’hui, sa figure de proue Jonatan K. Magnussen surgit à la tête de Chopper, son alter ego loufoque et désabusé, qui concocte au moyen de la fonction easy-play de claviers bons marchés, des morceaux explosifs aux influences aussi impertinentes qu’éclectiques.
« Cette démarche m’a permis de m’immerger dans différents styles que je n’avais pas eu la présence d’esprit d’intégrer dans mes précédentes compositions, confie le chanteur. Je pense qu’il y a des éléments utiles et inspirants dans tous les registres, et je ne veux rien négliger ni m’enfermer dans un champ musical spécifique. »
Ainsi, les dix titres de The Wonderful and Wicked World of Chopper (Pink Cotton Candy et Vicious Records) sont un condensé de références qui viennent rendre un électrisant hommage au glam rock, au disco, à la new wave et à l’indie dance de la fin des années quatre-vingts. Autant dansantes que ténébreuses, ces compositions dévoilent une authentique approche alternative, qui nage à contre-courant des tendances musicales actuelles. Jonatan K. Magnussen qualifie lui-même ses morceaux de « shock pop lo-fi », traduisant ainsi leur dimension aussi percutante qu’élaborée de façon rudimentaire. C’est aussi avec un second degré assumé et exalté qu’il se met en scène dans ses clips, comme une misérable pop star déchue.
© Amalie Maj
