The Dead South
Lundi 11 avril, KAO était à La Cigale pour voir The Dead South, un groupe de folk-bluegrass originaire du Canada. Le concert avait déjà été repoussé deux fois depuis la pandémie, mais ça valait le coup d’attendre.
La première partie est d’abord assurée par le groupe de country alternative Elliott Brood. Ils ont très rapidement réussi à chauffer la salle qui commençait déjà à danser. On était prêts pour la suite.
Bon, on ne va pas se mentir, la country, ça n’est pas le genre musical que j’écoute le plus (« Jolene » de Dolly Parton, c’est un peu ma seule référence…). Pourtant, The Dead South a réussi à me séduire.
Déjà, le bluegrass ça n’est pas tout à fait de la country mais en est un genre dérivé. Il prend ses racines dans les chants religieux gospel mais aussi la folk anglo-irlandaise. Il se caractérise par une instrumentation acoustique à cordes, des chansons très rythmées et des harmonies vocales.
Scénographie western travaillée
Sur un fond sonore orageux, les musiciens de The Dead South entrent en scène et commencent leur premier morceau. Des lanternes éclairent l’avant-scène, il fait chaud, le rouge des lumières rappelle un soleil de plomb de fin d’après-midi… Puis, quatre vitraux s’éclairent au fond de la scène et laissent apparaître un décors digne d’un western de Sergio Leone. Ce n’est pas sans rappeler la pochette d’un de leur single « This Little Light of Mine ».
Des crânes de bisons, des cactus et les musiciens qui s’amusent à trinquer avec une chope de bière en plein milieu du concert : tout est là pour nous immerger dans une ambiance « poor lonesome cow-boy« .
Harmonies vocales et cordes acoustiques
Ensuite, ce quatuor à cordes composé de Nate Hilts (chant, guitare, mandoline), Scott Pringle (guitare, mandoline, chant), Danny Kenyon (violoncelle, chant) et Colton Crawford (banjo) réussi à charmer son public par le rythme endiablé et la mélancolie de leurs morceaux.
Aussi, on ne peut qu’admirer la virtuosité technique de ces musiciens enchaînant des parties rythmiques compliquées à une vitesse folle comme lors du morceau « Deep when the river’s high ». Pour ma part, j’accorde une mention spéciale à la beauté des arrangements au violoncelle qui ajoutent une vrai profondeur au titre (et au violoncelliste, arborant un grand sourire du début à la fin du concert).
Enfin, les voix des quatre artistes s’harmonisent parfaitement et cela donne lieu à de beaux moments de chœurs. La technique vocale du yodel utilisée quelques fois apporte aussi une petite touche en plus, plutôt caractéristique du genre.
Ils ont joué plusieurs chansons issues de leurs différents albums et la reprise finale du classique « You’re My Sunshine » de Johnny Cash a parfaitement bien clôturé cette belle soirée.
Si toi aussi tu veux vivre une belle expérience feu de camp de cow-boy, c’est complètement possible à l’écoute de ce bon groupe qu’est The Dead South.
crédit photo: Kiriako Iatridis, Kris Luke & Ulster Troutman